L’atlas : outil pour la connaissance, un moyen de raconter l’Histoire
L’objectif est de rassembler toute la connaissance sur le sujet, d’en transcrire les données et de représenter, au moyen de cartes, la manière dont l’habitation et l’esclavage, intimement liés, ont façonné le territoire réunionnais, à travers ses paysages, son bâti et son organisation sociale.
L’esclavage : un système d’assujettissement et d’exploitation
Considérés dans le Code noir comme biens meubles, les esclaves représentent un groupe social soumis à un régime politique et économique les privant de liberté et contraint d’exercer des fonctions économiques sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
À Bourbon/La Réunion, à l’époque où celle-ci était une colonie, l’esclavage a été à la fois le facteur déterminant et la conséquence du développement de la société et de l’économie de plantation qui ont donné naissance aux habitations.
L’habitation : espace de production et de servitude
Appelée plantation aux Antilles, hacienda dans les anciennes colonies espagnoles ou fazenda au Brésil, l’habitation était à Bourbon/La Réunion, une structure de production agricole ou agro-industrielle rurale et coloniale.
Bourbon/La Réunion a vu se développer plusieurs types d’habitations, dont principalement :
• Les habitations vivrières (production de denrées alimentaires)
• Les habitations caféières (production spéculative du café)
• Les habitations cannières (culture de la canne à sucre)
• Les habitations sucreries (culture de la canne à sucre et fabrication du sucre)
L’atlas représente l’ensemble des habitations sucreries ayant existé entre 1755 et 1848. Ce sont ces dernières, en effet, qui concentraient les plus importants effectifs d’esclaves.
Pour fonctionner, ces habitations avaient besoin de main-d’œuvre qui, jusqu’en 1848, était essentiellement constituée d’esclaves.