On ne dispose que peu de références sur ce livre imprimé à seulement 50 exemplaires. Idem sur son auteur. On sait qu’il contribua à un journal de Laval, L’Echo de la Mayenne, et qu’il résida probablement à Bourbon entre 1840 et 1850 : son nom figure dans les recensements des propriétaires d’esclaves de Saint-Benoit en 1847-48.
L’imprimeur, dont la préface prévient du caractère confidentiel de la publication, a enrichi les textes d’ornements typographiques exécutés avec le plus grand soin. Bien que l’auteur véhicule un certain nombre de préjugés en vogue à l’époque, cet ouvrage revêt un caractère précurseur additionnel puisque certains dialogues des récits sont écrits en créole.
Composé d’un frontispice représentant Bras-Canot, de 7 nouvelles traitant essentiellement du marronnage, ainsi que de 5 lettres de l’auteur racontant ses pérégrinations dans la société et la nature bourbonnaise, ce livre révèle un ensemble de créations littéraires et de témoignages historiques inédits publiés quelques années avant l’abolition de l’esclavage, et en partie parus dans la presse métropolitaine.
Cette acquisition a donné lieu, le jeudi 4 février 2021, à une conférence présentée par Prosper Eve, professeur des Universités, membre du comité scientifique de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
Du nouveau sur l’esclavage à l’île Bourbon ou Regard d’Auguste Logeais sur l’esclavage à l’île Bourbon au début des années 1840
Replay de la conférence
Ce texte a été réédité en 2022 chez Cicéron Éditions dans la collection « Mémoire des Mascareignes » en partenariat avec la Bibliothèque départementale de La Réunion. Le document original, intégralement reproduit, est introduit par Prosper Ève et commenté par Thierry Caro.