Mémoire de l’esclavage

Mémoires

Transmission intergénérationnelle de la violence dans les liens filiatifs.
Perspectives psycho-dynamiques et anthropologiques du traumatisme historique de l’esclavage à l’île de La Réunion
Auteur
Émilie FONTAINE

Psychologue clinicienne
Docteure en psychologie


Transmission intergénérationnelle de la violence dans les liens filiatifs.
Perspectives psycho-dynamiques et anthropologiques du traumatisme historique de l’esclavage à l’île de La Réunion

Cette réflexion et ce projet de recherche prennent racines dans les observations de terrain, recueillies au cours de notre pratique clinique au sein d’une association de loi 1901 installée à l’île de La Réunion, spécialisée dans l’évaluation et la prise en charge globale des familles à transaction violente. Nous avons ciblé un échantillon d’étude auprès de cette population de victimes et d’auteurs, face à la problématique de santé publique que cela peut représenter. Les violences intra-familiales représentent une priorité de santé, compte tenu des lourdes conséquences sanitaires, psychologiques, économiques et sociales qu’elles engendrent.

De cette problématique de violence intra-familiale, nous avons également été amenés à nous intéresser à l’histoire de cette société réunionnaise qui s’est constitué durant trois siècles et demi, et plus particulièrement sur le travail de mémoire autour de l’esclavage, cette mémoire qui apparait tronquée, trouée, d’un point de vue généalogique, fondée sur la violence, et qui pousse peut-être à répéter les traumatismes. Cette thèse a donc été justifiée par le peu d’études conduites sur le sujet, en comparaison aux recherches établies aux Etats-Unis (Fohlen, 2007 ; Degruy, 2004 ; Eyerman, 2001), aux Antilles (Charles-Nicolas, 2018 ; Mulot, 2007 ; Ganem, 2012 ; Fanon, 1952) ou encore en Amérique latine (Andrews, 2014). A La Réunion, certains universitaires (historiens, anthropologues, sociologues…) ont développé des recherches sur cette thématique de l’esclavage : selon eux, la mémoire de l’esclavage resterait dans une certaine tradition orale (Eve, 2015 ; Fuma, 2005 ; Ghasarian, 2002, Benoist, 2001 ; Honoré, 1994), mais la loi du silence et le poids de la dénégation semblent majeurs (Eve, 2010 ; Hoarau, 2010 ; Reverzy, 2008 ; Vergès, 2006 ; Gerbeau, 2005). L’histoire officielle est donc marquée de nombreuses zones d’ombre, les politiques départementales d’après-Guerre venant renforcer le déni du potentiel traumatisme.

Pietà. Wilhiam Zitte ; Antoine Du Vignaux. 1992. Peinture acrylique, goni.
Coll. Musée historique de Villèle

L’originalité de la démarche de recherche que nous avons conduite réside aussi dans l’inscription de deux champs théoriques à la fois distincts mais complémentaires que sont l’anthropologie et la psychopathologie clinique. Rappelons que l’anthropologie psychanalytique aborde le transgénérationnel par le biais de la transmission des traces phylogénétiques, c’est-à-dire relatif à l’histoire évolutive d’une espèce, qui parcourent l’humanité depuis son origine et grèvent la famille actuelle. Elles concernent la loi, les interdits et la position unificatrice de la fonction symbolique de la culture dans la famille. Dans cette perspective, Yolande Govindama, qui fut ma directrice de thèse, posait déjà l’hypothèse que « l’approche anthropologique et historique du sujet, de la famille, permettrait de restaurer une généalogie symbolique qui garantit les tabous fondamentaux de l’humanité, évitant la rupture de la transmission » (Govindama, 2011).

Problématique

La violence qui s’exprime aujourd’hui dans certaines familles réunionnaises, serait-elle un trait identificatoire à une filiation traumatique qui se répète entre génération ? C’est une des hypothèses théoriques qui était posée dans ce travail de recherche. Le premier à avoir posé le problème fut Franz Fanon (1952), en Martinique, autour d’une approche liée à la santé mentale. Celle-ci a été reprise par des auteurs tels qu’Aimé Charles Nicolas (2018), qui ont interrogé cette notion de traumatisme historique, travaux qui demandent aujourd’hui à être développés dans la relation interpersonnelle et la psychopathologie qui peut en découler.

Ce qui sert à vos plaisirs est mouillé de nos larmes.
Jean Michel Moreau le Jeune, dessinateur ; François Denis Née, graveur. 1772. Estampe.
In Voyage à l’Isle de France…, Bernardin de Saint-Pierre. Merlin, 1773, p. 199, pl. 4.
Coll. Archives départementales de La Réunion

Lors de la phase exploratoire de ce travail de recherche, nous avons tenté de faire l’analyse du premier niveau de discours des sujets interrogés, ce qui a permis de repérer les facteurs qui interviennent majoritairement dans le contexte de violence conjugale : des antécédents familiaux fragiles ainsi qu’un environnement sensible, des troubles anxiodépressifs, troubles de la personnalité, troubles psychosomatiques, troubles de l’attachement, addiction, stress post-traumatique, engendrant dans certains cas des passages à l’acte auto ou hétéro-agressif (suicides, agressions, crimes de sang…).

Comment prendre en compte ces facteurs connus, et essayer de trouver un sens clinique à la répétition qu’ils génèrent : comment comprendre l’absence de symbolisation manifeste ? Cet appel en répétition, de ce qui n’a pas été entendu jusqu’ici, continue à trouver un agrippement au vide, dans une transmission filiative potentiellement traumatisée. Mais avant cela, il apparaît primordial de poser le contexte socio-culturel à l’île de La Réunion de 1663 à 1848, pour illustrer l’étayage historique et anthropologique.

Mémoire, culture et transmission

La société contemporaine réunionnaise s’est construite autour de deux réalités qui s’opposent dans l’île : l’expansion démographique, économique et touristique, engagée depuis la départementalisation de mars 1946, et son passé colonial avec la période esclavagiste issu du commerce triangulaire qui a été à l’origine du peuplement de ce territoire d’Outre-mer.

Vente des Nègres dans les Colonies. Aloys Senefelder. 19e siècle. Lithographie.
Coll. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et phototographie

Plusieurs métissages marquent aujourd’hui la société réunionnaise. En effet, dès l’origine de sa constitution, cette population a connu plusieurs dynamiques culturelles reliées entre elles. Ses différentes composantes ont été sujettes, à des degrés divers, à des processus juxtaposés d’assimilation, de métissage et de reformulations culturelles (Ghasarian, 2003). Il faut aussi avoir en tête l’archaïsme du système esclavagiste, mis au profil d’un système capitaliste européens de l’époque, pour comprendre le berceau de la population réunionnaise, importé de toute pièce. Certains historiens décrivent l’esclavage local comme une forme hybride de celle qui a pu exister partout ailleurs dans le monde, notamment en comparaison aux Antilles françaises (issu d’une population africaine, plus proche du modèle américain), avec la rencontre de populations issues de divers horizons (Afrique, Inde, Madagascar), l’originalité étant liée à la culture du coton puis du café en amont de la canne à sucre, introduite qu’en 1815 (Eve, 1992).

La question raciale, axée sur la dichotomie maitre-esclave, devient une arme de soumission au sein de la colonie : coupé de leurs racines et leurs familles, les Noirs vont ainsi former une masse servile, sans noms et sans repères. L’instauration du Code noir en 1685, encadrera les rapports entre maitres et esclaves. Il décrit le statut de l’esclave : homme, femme ou enfant, devenait propriété du propriétaire colon, comme « un bien meuble », qui n’avait droit à aucune possession ou salaire, ni une organisation familiale ; en échange de leur travail, ils étaient nourris, hébergés et soignés. L’autorité du maitre se substitue ainsi à celle de l’homme, qui est dépossédé de toute responsabilité, avec une filiation interdite. C’est de là aussi que va naître en partie l’émergence de la violence et l’intégration du rapport de domination.

Châtiment des quatre piquets dans les colonies. Marcel Antoine Verdier. 1843. Huile sur toile.
The Menil Foundation Collection, Houston (Texas, Etats-Unis)

La terreur, la torture, les crimes de sang, les sacrifices, autorisés par le Code napoléonien de 1804, permettront d’instaurer une forme de terrorisme pour avorter toute tentative de révolte et maintenir l’ordre dans la colonie. L’autorité du maitre est absolue, en ôtant toute humanité à l’esclave. Le Code noir devient le symbole de la négation de l’homme par l’homme. Les châtiments étaient également rendus public, à la vue de tous, avec une inscription dans la chair et dans le corps des individus, comme forme de transmission et une manière de cultiver la honte (Eve, 2010). Les travaux des historiens décrivent la naissance de deux conflits internes chez l’individu esclave, qui se transcrivent dans les témoignages reportés (Eve, 2010 ; Fuma, 1992 ; Gerbeau, 2005, CIHOI-CRESOI, 2018) : un « moi-esclave » faisant face à la soumission du maître, et un « moi-maître » (de lui-même) dans la capacité à imiter la domination qui s’exerçait sur eux, en générant des comportements de révolte et de marronnage , parfois même de suicide, comme acte libératoire.

Salon de 1861 : La Chasse aux esclaves fugitifs. Biard. 19e siècle. Estampe.
Coll. Musée franco-américain du château de Blérancourt

Depuis l’abolition de l’esclavage, l’engagisme  puis la volonté de modernisation initiée à travers le projet de départementalisation de 1946 (forme originale de décolonisation), la structure sociale de la société réunionnaise a peu évolué. Les théories historiques sur la mémoire de l’esclavage permettent en partie un éclairage pour comprendre la société actuelle et les comportements, attitudes ou vécus quotidiens des individus, pour saisir comment le processus s’est progressivement mis en place. Il y aurait donc une certaine logique interne à la reproduction du modèle. De plus, cette absence de récit des origines jouerait un rôle fondamental dans la mémoire familiale, amputée de toute possibilité d’articulation et de co−construction entre l’identité individuelle, celle du groupe, au travers de ses fonctions de transmission, de revivification du passé, de conscientisation d’une trajectoire et d’un temps parcouru, nécessaire à la formalisation d’un espace de symbolisation entre l’individu et le social, entre l’intime et le privé, entre le collectif et le public (Anne Muxel, 1995, 1996).

Analyse et mise en perspective

Comment percevoir et aborder ces dynamiques familiales complexes, où la violence semble se transmettre de manière transversale, entre générations ? Dans quelle histoire s’ancrent ces passages à l’acte ? Que viennent-ils raconter du passé ? Ou au contraire, qu’est ce qui ne s’est pas suffisamment dit ou a été dénié ?

A partir de l’approche en anthropologie psychanalytique, l’idée est de pouvoir porter une attention à la fonction symbolique de la culture dans la structuration du lien social intra-familial et intergénérationnel, au sens où l’entend Mauss (1923) et Lévi-Strauss (1950) dans son introduction à l’œuvre de Mauss. La violence n’a-t-elle pas pris le relais d’une acculturation négative voire d’une déculturation pour trouver une affiliation à un traumatisme, qui serait liée au trauma historique ? Comment cette rupture de transmission intergénérationnelle, tant sur le plan de la généalogie que sur le plan de la culture, peut s’actualiser dans la problématique de la singularité du sujet, au niveau intrapsychique, interpersonnel et contribue à une psychopathologie spécifique encore non prise en compte dans la psychiatrie contemporaine ? Interroger aussi ces passages à l’acte violent, qui font totalement télescopage avec toute capacité d’élaboration par la parole, et de repérer les effets des «  ratés de la transmission » sur la généalogie (Govindama, 2001).

En effet, en l’absence de cette fonction structurante et symbolique de la culture, on observe un déséquilibre majeur dans les formes de parenté, les mythes, les coutumes, la loi commune à tous les hommes. Cela rappelle le contexte de la colonisation, et la notion d’acculturation, où l’assimilation de la culture apparait forcée, organisée, imposée par une société. Prosper Eve a publié en 1992 un ouvrage remarquable intitulé L’île à peur. Selon lui, malgré les nombreuses générations qui nous séparent de la période de l’esclavage, le traumatisme de l’asservissement explique encore des comportements, inscrits dans la transmission aux générations suivantes, où la peur attaque le lien à l’autre. Selon l’auteur, la culture réunionnaise se serait donc construite sur un certain fatalisme, accompagné de multiples pratiques magico-religieuses permettant de conjurer le sort. L’autre, différent de soi, devient ainsi suspect ou un ennemi persécuteur. L’inquiétante étrangeté au sens de Freud (1917) est cultivée par le contexte de l’esclavage et de la colonisation.

« Jacquot Malbar » à Saint-Joseph. Jean Legros. Vers 1950-1960. Photographie.
Coll. privée

Selon Cambefort (2008), l’esclavage aurait ainsi entraîné la destruction des référents culturels, et l’atteinte de la filiation, par exemple avec la suppression et le remplacement des patronymes. Cette attaque de filiation a, de plus, entraîné un profond déséquilibre des images parentales et des représentations de l’homme et de la femme. Elle a surtout entamé gravement la fonction paternelle, l’image du père et ce qu’il représente par rapport à la mère dans ses relations éducatives aux enfants.

Qu’en est-il de la fonction organisatrice de la Loi, si même ceux qui en sont les garants sont corrompus, si règne l’injustice, l’impunité et l’illégitime, si les repères garants de l’ordre symbolique sont défaillants, si l’altérité n’est pas reconnue ? Quelle place la femme occupe-t-elle auprès de l’homme ? On sait notamment qu’elle a eu dans le Code noir des droits (sur l’enfant, donc sur la filiation, par rapport à la possibilité d’affranchissement, l’argent qui est perçu là encore pour enfant, d’où un système qui s’organise depuis sa genèse sur le principe de la matrifocalité ). La structure familiale dite matrifocale, avec l’absence du père, décrite par Leloutre (1968), est caractéristique des cellules familiales post-coloniales. Le rapport homme/femme ne peut qu’être impacté.

[Mulâtresse et négresse créoles]. Etienne Adolphe d’Hastrel de Rivedoux. 1847. Lithographie.
Coll. Musée Léon Dierx

Conclusion

Compte tenu de la restructuration familiale imposée dans la société réunionnaise, la question est posée aujourd’hui pour les descendants de ces populations d’esclaves : comment revendiquer une origine quant à leurs ancêtres, là où une filiation interdite est posée à l’origine. Ne resterait-il pas que l’idéal colonial pour certains comme mode d’affiliation, et pour d’autres les voies non symbolisées de la violence ? Pierre Benghozi (2010) à propos de la violence intrafamiliale, parle de génocide identitaire, et avance le postulat selon lequel le paradigme de la violence serait la honte et l’humiliation. D’un point de vue intrapsychique, la violence serait une violence primitive, au sens de Bergeret (1984), c’est à dire non refoulée, en raison de l’inefficacité de la fonction symbolique de la culture.

 

Extrait de la fiche de recensement de l’habitation Desbassayns. Année 1824.
Coll. Archives départementales de La Réunion

Dans les familles où la transgression de la loi se fait sentir, nous validons l’hypothèse que ces manifestations sont liées aux défaillances dans la transmission intergénérationnelle concernant les entorses à la loi dans l’ordre de la filiation, rappelant ainsi la notion de filiation traumatique de Marty (2001). Elle renvoie donc aux problèmes de transmission qui traverse les générations, sans pour autant être symbolisée. Cette inflation de l’imaginaire au détriment du symbolique provoque une « perméabilité psychique anormale entre les individus et les générations » qui suscite à son tour la répétition des événements traumatiques (J. Guyotat, 1980).

L’objet de la recherche autour du traumatisme historique de l’esclavage ouvre sur de multiples interrogations. L’histoire du peuplement de l’île, a conduit dans son sein à déstructurer la cellule familiale réunionnaise, avec pour mythe fondateur le traumatisme, qui s’exprime encore aujourd’hui à travers les résidus bruts transmis dans le transgénérationnel, qui traversent les générations à son insu et de manière pathologique. Les mésalliances, liées aux métissages, interdites à l’époque, conduisent aujourd’hui à la répétition du modèle colonial dans les représentations. La violence fondamentale s’exprime là où la transmission fait défaut dans la symbolique, traduisant la quête identitaire et générationnelle ainsi que l’abolition des tabous fondamentaux. L’histoire reste toujours cryptée.

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Notes
[1] L’anthropologie psychanalytique applique la psychanalyse à l’étude de faits ethnographiques et/ou ethnologiques, propres à un peuple ou à une culture.
[2] Action pour un esclave de s’évader
[3] L’abolition progressive de la traite et de l’esclavage dans les colonies européennes conduit les autorités à faire appel à des travailleurs étrangers en Asie et en Afrique pour satisfaire les besoins en main-d’œuvre des colonies. Souvent comparé à la traite, ce système dont les abus sont visibles s’éteint progressivement à la veille de la Première Guerre mondiale.
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