Société de plantation

Les grandes familles de planteurs

Une habitation sur la côte au vent, Le Grand Hazier : histoire d’une concession, d’un lieu-dit et d’un domaine créole de plus de trois cents ans
Auteur
Claude ROSSIGNOL

Généalogiste


Une habitation sur la côte au vent, Le Grand Hazier : histoire d’une concession, d’un lieu-dit et d’un domaine créole de plus de trois cents ans

Le Grand Hazier est sans conteste un des plus anciens domaines de La Réunion.

La première concession aurait été accordée entre 1674 et 1678  par le Gouverneur d’Orgeret  à Jean Julien, un lyonnais né vers 1640, ancien soldat au service de la Compagnie des Indes à Fort Dauphin. Avec son épouse malgache, ils s’installent sur la côte au vent et cultivent les terres qu’il possède à Sainte-Suzanne et qui lui sont confirmées en 1703, élevant quelques têtes de bétail et quelques volailles.

Les esclaves ont toujours participé à l’essor de l’habitation du Grand Hazier. Charles, esclave originaire des Indes arrive avec Jean Julien et son épouse et est sans doute le premier esclave à cultiver la concession du Grand Hazier. En 1709, Jean Julien échange Charles contre un des esclaves d’Augustin Panon, son travail et la connaissance du domaine étaient vraisemblablement très appréciés du primo-arrivant originaire de Toulon  qui venait d’acquérir la moitié du Grand Hazier quelques années auparavant. Jean Julien qui vient de perdre son épouse et qui se fait âgé ne peut assurément poursuivre l’entretien de ses terres et choisit de confier la culture de l’habitation à Augustin Panon.

Donation d’un esclave, Augustin Panon et Jean Julien Lousteau. 27 octobre 1709. Manuscrit.
Extrait de Notaires, sous-série 3E.
Coll. Archives départementales de La Réunion

En 1714, Augustin Panon, ancien compagnon menuisier et charpentier de maisons, qui avait acquis depuis dix ans la moitié du domaine  devient, au décès de Jean Julien, seul propriétaire de la concession qui s’étend de la ravine du Grand Hazier à la ravine à Jean Bellon et au sud du grand chemin jusqu’à Bagatelle .

L’ancêtre de la dynastie Panon a su prospérer en faisant l’acquisition de plusieurs concessions, et en particulier celle du Grand Hazier sur laquelle il n’habitera jamais, lui préférant celle de La Mare où il se construit la plus jolie maison de la Colonie . Sur ses propriétés, il cultive blé, riz, mil, patates douces, un peu de canne à sucre, fruits et légumes divers.
Dès 1710 il possède un cheptel de plus de 250 animaux.

Afin de cultiver les 22 000 plants de caféiers sur les 1751 arpents  que constituent les terres d’Augustin Panon, de nombreux esclaves sont employés sur ses habitations du Grand Hazier et de La Mare.

Esclaves d’Augustin Panon 

Desforges-Boucher  qui revient sur l’île en 1723 impose aux colons de borner leurs concessions, cela lui permet surtout de leur faire payer des taxes adaptées à leurs biens. La concession du Grand Hazier acquise depuis près de vingt ans par Augustin Panon fait alors plus de 62 000 gaulettes carrées  soit 147 hectares. En 1730, lorsque son épouse Françoise Châtelain décède, les biens, tous acquis en communauté sont partagés entre Augustin Panon et les dix enfants issus des quatre unions de la défunte. Les neuf enfants survivants se voient propriétaires d’une parcelle de 12 hectares environ et Augustin Panon d’une parcelle mesurant environ 110 hectares. Certaines branches de la famille Panon se voient à partir de cette période affublée des patronymes Panon Lamare, Panon du Hazier –vraisemblablement propriétaire au Grand Hazier et qui démontre la notoriété de ce lieu d’exception– Panon du Portail, Panon de l’Inde et Panon Desbassayns.

A partir de 1715, la fièvre du café Moka fait son apparition à l’Ile Bourbon, la famille Panon ainsi que ses héritiers participent activement à cette culture particulièrement encouragée par le Conseil Supérieur de l’Ile. En 1741  , Augustin Panon déclare 32 000 plants de caféiers, Louis Caillou, époux de sa fille Catherine en déclare 29 000 tandis que Jean Louis Gilles François Desblottières, époux de Marie la cadette près de 40 000. Après la rétrocession de l’île par la Compagnie des Indes au Roi de France, la situation dans l’île est préoccupante, la culture du café est durement mise à l’épreuve, en 1772, 1773 et 1774, trois cyclones de grande ampleur dévastent les plantations. Les gros planteurs profitent de la détresse des petits planteurs qui ont tout perdu et récupèrent du foncier supplémentaire. La richesse d’un propriétaire se fait alors non pas aux seules terres possédées, mais surtout en plants de café et en nombre d’esclaves. Cette culture du café si gourmande en main-d’œuvre provoque le commencement du commerce des esclaves à grande échelle.

Cueillette du café. 1887. Gravure. In : « La Réunion et Madagascar » / Fernand Hue.
H. Lecène et H. Oudin éd., 1887. – p. 119.
Coll. Bibliothèque départementale de La Réunion

Vers 1785, les propriétaires au lieu-dit Grand Hazier se nomment Grinne, Gillot, Panon l’Inde , Sentuary  et Delaunay . Hormis Grinne, ils sont tous héritiers ou alliés de la dynastie Panon. Jean Jacques Panon l’Inde  est sans doute un des plus méconnus des enfants de Joseph Panon Lamare. Officier des troupes à Pondichéry dès 1736, il fait toute sa carrière aux Indes. Il confie à son neveu Pierre Auguste Delaunay la gestion de sa parcelle de terrain du Grand Hazier, lui-même déjà propriétaire d’une parcelle à proximité.

Mais c’est à partir de 1789 qu’un des successeurs de Delaunay va donner ses lettres de noblesse au Grand Hazier,
Nicolas Caradec, un breton de souche aristocratique, ancien officier ayant combattu à Pondichéry et qui épouse Madeleine Gillot , fille d’un riche propriétaire terrien. L’habitation est alors plantée en maïs, riz, blé et manioc, mais également en caféiers et girofliers.

LA REUNION. – Coupe de Cannes à sucre. Collection H.M.. [1899-19…]. Impression photomécanique.
Fonds privé Jean-François Hibon de Frohen. Droits réservés

Au décès de son mari en 1813, le domaine fait près de 52 hectares, la veuve Caradec délaisse quelque peu les cultures vivrières pour se lancer dans l’aventure de la canne à sucre et fait construire vraisemblablement avant 1830 une usine sucrière, épaulée par la famille Nas de Tourris qui hérite du domaine au décès de celle-ci en 1843.

Le nombre d’esclaves travaillant sur l’habitation au début du XIXe siècle n’ayant guère changé depuis 1747, il leur est nécessaire de faire venir plus de main-d’œuvre et ce malgré la loi promulguant l’interdiction de la traite des noirs , cinquante esclaves dont une vingtaine de jeunes cafres sont recensés lors de l’inventaire après décès de Marie Nicolas Gustave de Nas de Tourris.

Le Grand Hazier a été plus particulièrement mis en avant par le fils d’un colon d’origine bretonne, un certain Jean Baptiste Marie Zéphirin Martin Renoyal de Lescouble qui, de 1811 à 1838, décrivit sa vie à l’Ile Bourbon . Rappelons que la Grand Hazier était considéré à cette époque plutôt comme un lieu-dit que comme une habitation à part entière. C’est dans ce contexte que Lescouble habite de 1811 à 1813 sur les terres de son demi-frère Grinne non loin de celle appartenant à Caradec . Ses voisins avec qui il entretient des relations amicales et de bon voisinage se nomment Caradec, Grinne et la veuve Fréon .

Plan en très mauvais état, non daté, retrouvé dans une vieille bâtisse du domaine. Il semble être de la première partie du XIXe siècle. On constate que les bâtiments sont situés aux emplacements où l’on retrouve aujourd’hui des constructions. La maison principale, vraisemblablement celle construite par Nicolas Caradec avant la fin du XVIIIe siècle, est facilement identifiable. Elle est située à l’extrémité est du domaine (le bâtiment en « U »).

L’habitation principale construite sous Caradec est en bois, couverte de bardeaux et lambrissée. Elle est relativement modeste mais est déjà aux standards des maisons créoles des grands propriétaires terriens. Maison à étage, varangue, salon, salle à manger et cuisine extérieure, elle fait face aux nombreuses cases de la population servile et jouxte le calbanon  construit vers 1848. La maison est vétuste et la famille Nas de Tourris la reconstruit vers 1860, maison qui sera celle acquise par la famille Chassagne, actuel propriétaire des lieux.

Façade principale. 1903. Photographie.
Fonds privé Famille Chassagne. Droits réservés

Les nombreux engagés nécessaires à la culture de la canne, sont durement touchés lors des épidémies de choléra à partir de 1859. Louis de Nas de Tourris, alors maire de Sainte-Suzanne, est particulièrement attentif non seulement au personnel travaillant sur son domaine, mais également à la population de Sainte-Suzanne. Son zèle dans cet épisode douloureux lui vaut d’être promu Chevalier de la Légion d’Honneur et d’être distingué par l’empereur Napoléon III en personne . La crise qui s’en suit pousse les planteurs créoles à trouver d’autres moyens pour palier à la baisse de production de canne à sucre.

Le Gouverneur Darricau demande à Louis de Nas de Tourris d’aller en Nouvelle-Calédonie prospecter dans l’idée de planter de la canne à sucre et de construire de nouvelles usines. A son retour, convaincu que la canne à sucre a désormais trouvé un nouvel eldorado, Louis de Nas de Tourris embarque avec sa famille et vend le domaine, suivi par d’autres planteurs créoles qui embarquent pour la Nouvelle-Calédonie, non sans amener avec eux un certain nombre d’employés indiens spécialistes de la culture de la canne à sucre .

Longère des ouvriers. 1903. Photographie.
Fonds privé Famille Chassagne. Droits réservés
Le calbanon aujourd’hui. Claude Rossignol. Janvier 2019. Photographie.
Claude Rossignol. Droits réservés

Adolphe Richard et son épouse Marie Eugénie Deshayes achètent à Louis de Nas de Tourris ce grand domaine auquel ils ajoutent en 1876 celui de Belle Eau situé au nord du Grand Hazier. Adolphe Richard succède également à Louis de Nas de Tourris en tant que premier magistrat de la ville, fonction qu’il occupe jusqu’à son décès en 1885, son épouse lui survit cinq ans, mais la complexité de la succession demande du temps à la liquidation de celle-ci.

En cette fin de siècle, le Grand Hazier est borné de tout côté par les propriétés appartenant à la succession de la veuve Jurien qui n’est autre que Camille Panon Desbassayns de Richemont , la descendante d’Augustin Panon, propriétaire du Grand Hazier au début du XVIIIe siècle.

Sainte-Suzanne : vue aérienne des champs de cannes à sucre dans la région du Grand Hazier et de Bel Air. Jean Legros. 1955-1960. Photographie.
Fonds privé Jean Legros (1920-2004). Droits réservés

Longtemps couverte de forêts, les arbres ont pratiquement tous disparus de cette zone proche de la côte, ils ont fait place, au Grand Hazier, hormis les cultures qui s’étendent sur les 120 hectares qui composent le domaine, à plusieurs vergers : letchis, manguiers, évis, arbres à pain, avocatiers, badamiers, palmistes, caféiers, mangoustans, etc, autant d’arbres fruitiers qui embaument le domaine et rythment les saisons . Trente personnes sont employées à la culture de l’habitation.

Une des allées du verger. 1903. Photographie.
Fonds privé Famille Chassagne. Droits réservés

Décédée sans descendance malgré ses trois unions, Marie Eugénie Deshayes laisse à ses douze héritiers le soin de vendre ses nombreuses propriétés dispersées dans toute l’île. En 1894, le Grand Hazier est acheté par Ernest Vinson , déjà propriétaire du domaine de La Convenance  et d’une propriété au chemin des Magasins à Sainte-Suzanne . Il préfère demeurer sur son habitation de Sainte-Marie et laisse à Marie Joseph Vincent de Paul Féréol Eugène Lépervanche  le soin de gérer le Grand Hazier. Sans descendance directe lui non plus, ses nombreux héritiers vendent à des fins financières le Grand Hazier et de nombreux autres terrains. La société Lépervanche & Cie fait l’acquisition du domaine et la revend à Albert Chassagne en 1903.

Albert Chassagne est descendant d’une famille bordelaise arrivée à la Réunion en 1825, ingénieur de formation, il achète le Grand Hazier après avoir dirigé l’établissement sucrier de Quartier-Français. En 1899, il dirige l’établissement lorsque celui-ci est détruit par un incendie meurtrier qui verra entre autres le décès du surveillant de la distillerie Tristan de Bernardy de Sigoyer ainsi que deux de ses filles qui étaient venues le secourir. La troisième fille de Tristan de Bernardy de Sigoyer , Marie Josèphe Léonie Benoîte, épouse Albert Chassagne en 1900.

Albert et Léonie et leurs enfants. Plaque de verre.
Fonds privé Famille Chassagne. Droits réservés

A partir de 1911, il va entreprendre la reconstruction de la maison en mauvais état qui avait été érigée par la famille de Nas de Tourris. Le côté novateur de celle-ci n’est pas sans rappeler qu’Albert Chassagne est ingénieur de formation et qu’il déborde d’initiatives. Charpente métallique et fosse septique arrivent bientôt dans l’île, les vitres, tuyaux en fonte et matériaux divers sont achetés localement. Dès le début du XXe siècle, il cultive outre la canne à sucre, ylang-ylang, vanille ainsi que plusieurs cultures vivrières comme le manioc, le maïs et les pois qui viennent compléter celles-ci.

Façade principale. Vers 1930-1935. Plaque de verre.
Fonds privé Famille Chassagne. Droits réservés
Façade principale aujourd’hui. Claude Rossignol. Janvier 2019. Photographie.
Claude Rossignol. Droits réservés
Albert et Léonie posant sous le grand manguier du perron. Photographie.
Fonds privé Famille Chassagne. Droits réservés

Une longue allée bordée de palmiers de Madagascar permet d’aller jusqu’à la maison principale. Les vergers se sont embellis sous l’égide d’Albert Chassagne, on y retrouve de magnifiques arbres, des espèces d’une diversité exceptionnelle , la ballade y est agréable et ombragée, on y croise tantôt vacoas, ananas sauvages, palmistes, cacaoyer, bananier, arbres à pain, etc. La liste est loin d’être exhaustive tant la diversité y est grande. Le potager de deux mille mètres carrés n’a rien à lui envier, patates douces, bringelles, manioc, maïs et cambars sont autant plantés que les espèces plus communes comme les salades, les navets, les oignons et les carottes. Le safran, le combava, le piment et le gingembre ne peuvent y être oubliés, ingrédients de premier ordre pour la confection des rougails et carris .

Les écuries et le chemin conduisant au camp des ouvriers. Vers 1930. Photographie.
Fonds privé Famille Chassagne. Droits réservés

Après le décès d’Albert Chassagne, sa veuve et ses enfants se constituent en Société Civile Immobilière, société qui perdure depuis 1947, un des arrière-petits-fils du couple Albert Chassagne/Léonie Bernardy de Sigoyer ayant repris la culture de la canne à sucre au Grand Hazier. Une société  produisant de la vanille s’est également installée là où étaient auparavant les anciennes écuries, et fait visiter son infrastructure et son savoir-faire aux nombreux touristes de passage.

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Notes
[1] Procès Vauboulon.
[2] Henry Hesse d’Orgeret fut gouverneur de Bourbon du 1er décembre 1674 au 17 juin 1678.
[3] ADR, 3E29, échange Julien/Panon du 27 octobre 1709.
[4] Augustin Panon naît en 1664 à Toulon (Var), fils d’un boulanger, il arrive à l’Ile Bourbon fin 1689 sur le Saint Jean Baptiste.
[5] ADR, C°1921, Registre des concessions de 1690 à 1725.
[6] ADR, C°1921, Registre des concessions de 1690-1725 – Contrat de concession d’Augustin PANON du 26 juillet 1724.
[7] BOUCHER dans son « Mémoire pour servir à la connoissance particulière de chacun des habitans de l’Isle de Bourbon » nous disait de lui : excellent charpentier et menuisier, s’était construit à la Mare, une très belle demeure, qui pendant une partie du XVIIIe siècle fut réputée d’une conception et d’une solidité exceptionnelle ».
[8] 438 hectares.
[9] ADR, recensements de 1708 à 1747, C°767 à C°793.
[10] Antoine LABBÉ dit Desforges-Boucher, né à Brest vers 1679, engagé comme mousse sur un vaisseau en partance vers les Indes. Enlevé par les Maures et emmené en captivité, il est libéré en 1695 par Séguier de Liancourt, gouverneur de Pondichéry. Arrivé par hasard à l’Ile Bourbon, le gouverneur de Villers lui propose un poste de garde-magasin, il repart en France avec une fortune gagnée au jeu. Il épouse Charlotte Duhamel, nièce du directeur de la Compagnie des Indes. Il revient à Bourbon comme adjoint au gouverneur en 1718, il accède à la charge suprême dans l’île en 1723 et meurt le 1er décembre 1725.
[11] La gaulette de 15 pieds valant 4,872m.
[12] ADR, C°787, recensements individuels de Saint-Denis de 1741.
[13] Fils de Joseph Panon Lamare.
[14] Gendre de Catherine Panon.
[15] Fils de Suzanne Panon.
[16] Nommé chef des comptoirs de Narsapour et de Yanaon en 1757, puis capitaine d’une compagnie de volontaires à Mazulipatam, il revient à Yanaon puis à Chandernagor et meurt à Patna en 1802 où il avait été nommé chef du comptoir depuis 1773
[17] Nièce de Françoise Grayell, fille d’Anne Panon.
[18] Le 26 juillet 1817, une ordonnance promulguée à l’Ile Bourbon est complétée par la loi du 15 avril 1818 interdisant la traite négrière au sein de l’Empire Colonial Français.
[19] Originaires d’Afrique australe.
[20] RENOYAL de LESCOUBLE, Jean Baptiste, Journal d’un colon de l’île Bourbon, 3 volumes, L’Harmattan – Editions du Tramail – 1990.
[21] Caradec habitait l’habitation qui correspond au domaine que nous connaissons aujourd’hui.
[22] Elisabeth Euphrasie Léger, épouse de Laurent Lambert Fréon, petite-fille de Marie Esparon, fille de Françoise Châtelain, elle possède le domaine de Belle-Eau au nord du Grand Hazier et du grand chemin menant de Saint-Denis à Sainte-Suzanne.
[23] Contrairement au mot cabanon qui, en français désigne une cabane ou en provençal une petite maison de campagne, le terme créole s’applique à un logement qui reste le symbole du « camp destiné aux esclaves, puis aux engagés » qui travaillaient dans les plantations de canne à sucre. C’était un grand bâtiment de bois ou de pierre au toit de paille, de tuiles ou de bardeaux, divisé en pièces identiques (une rangée simple sous un toit à une pente, ou deux sous un toit à deux pentes). Chaque pièce de 3 à 4m de côté environ, éclairée le jour par l’unique porte d’entrée et par de petites ouvertures situées en haut du mur du fond, était isolée par des cloisons de pierre ou de bois ; elle était occupée par une famille ou plusieurs célibataires. Réduit au seul rôle de dortoir, il était dépourvu de point d’eau ; toutes les activités liées à l’hygiène et à la nutrition étaient laissées à l’ingéniosité des occupants. (ROBERT, René, et BARAT, Christian, Dictionnaire illustré de La Réunion, Editions Diffusion Culturelle de France).
[24] DEJEAN de La BATIE, Antoine, Histoire généalogique de la famille NAS de TOURRIS en Provence et à l’Ile Bourbon, édition 1934.
[25] DELATHIERE, Jerry, Ils ont créé La Foa, familles pionnières de Nouvelle-Calédonie, édité par la mairie de La Foa, 2000.
[26] Marie Antoinette Camille Panon Desbassayns de Richemont, elle naît le 4 août 1811 à Saint-Denis (ANOM, registre des mariages de Saint-Denis de 1831, acte N°18), fille de Joseph Panon baron Desbassayns et de Marie Elisabeth Pajot, épouse de Louis Charles Jurien (1797-1858), Vicomte de La Gravière, Officier de la Légion d’Honneur, Commissaire Général de la Marine, Préfet de Rochefort, elle décède à Paris le 11 août 1878. (Archives municipales de Paris, VIe arrondissement, V4E 3205, registre des décès, acte N°1614).
[27] ADR, 4Q250, Adjudication du 12 juillet 1894.
[28] Fils de Jean Elie Vinson, Commissaire de Police et de Marie Gertrude Adélaïde Ducastaing et neveu de François Auguste Vinson, médecin. Il publia un mémoire qu'il présenta à la jeune Académie Royale de Médecine crée en 1820 démontrant la capacité transmissible du choléra. Auteur de nombres d’ouvrages références sur la médecine tropicale.
[29] Situé à Sainte-Marie.
[30] Aujourd’hui La Marine.
[31] Descendant de Françoise Châtelain par Marie Anne Grayell.
[32] Descendant de Françoise Carré et de Suzanne et Marie Esparon, enfants de Françoise Châtelain épouse d’Augustin Panon.
[33] GOUSSEAU, Sylvie, Beauregard, une plantation de la côte au vent, Fondation pour la recherche dans l’océan Indien, 1981.
[34] Ibid
[35] http://www.lavanilleraie.com/
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